L’herbier: Un outil de recherche et d’identification
Herbier : Le Webster donne la définition suivante :: « collection de spécimens de plantes desséchées, disposée de façon systématique ».
Un herbier bien tenu est une aide précieuse tant à l’identification des plantes et au maintien d’un dossier historique des plantes, qu’à l’enseignement et aux recherches sur la diversité des espèces. Les plantes vivantes sont plus faciles à identifier que les échantillons sous presse des herbiers, mais ces collections sont très utiles surtout lorsque toutes les espèces d’un même genre peuvent être identifiées et comparées. Les spécimens déjà acquis de plantes menacées sont particulièrement précieux car il n’est pas recommandé ou il peut être interdit de disséquer une fleur ou d’en déterrer les racines.
Montures de spécimens :
Puisque le fait de mettre les échantillons d’un herbier sous presse peut en déformer la structure et masquer certaines caractéristiques qui distinguent les ordres et les familles, il est utile de joindre des photos de plantes vivantes à la collection. Le spécimen devrait comprendre toute la plante. En effet, pour faire une identification précise, il faut avoir le système radiculaire, la tige complète, les feuilles inférieures et supérieures, les fleurs et, si possible, le fruit. Les spécimens sont cueillis vivants et placés dans un presse-spécimens où se dessèchent en l’espace de quelques jours.
Étiquetage des spécimens :
Les données à inscrire sur les étiquettes sont consignées d’abord dans un carnet de campagne et doivent comprendre : l’endroit où le spécimen a été trouvé, la date, le nom du collectionneur et le numéro du spécimen. Peuvent également être ajoutés le type de végétation, le type de sol, l'altitude, le système de drainage et d'autres notes prises sur le terrain. Ces renseignements sont inscrits sur l’étiquette du spécimen, laquelle est fixée à une carte de spécimen de 12 po sur 18 po (54 cm sur 82 cm).
L’ADN de la plante comparé à l’échantillon de l’herbier comme outil d’identification :
L’analyse de l’ADN des plantes révèle parfois que le classement de certains échantillons est inexact. Il découle de ces constatations que l’analyse de l’ADN pourrait rendre obsolètes les collections des herbiers.
Pour le moment, la pratique de l’analyse de l’ADN (identification génétique) des espèces de plantes cultivées (clonées) est plutôt difficile, mais elle peut être utilisée pour identifier les plantes à reproduction sexuée dans la nature. L’identification génétique pourrait donc remplacer le recours aux collections d’herbiers. Toutefois, les dossiers historiques que constituent ces collections demeurent un témoignage important de la diversité des plantes. En outre, ces spécimens d’herbiers encadrés et montés peuvent être admirés comme de précieuses œuvres d’art.