Conservation : Gérer un paysage de changement
La conservation des étendues herbeuses est importante pour la survie de nombreuses espèces rares ou en voie de disparition au Manitoba. La protection ne suffit toutefois pas à elle seule à tenir une prairie en santé. À travers l’histoire, le feu, la sécheresse et le broutage entrecoupé de périodes de repos saisonnières ont façonné les terres herbeuses. Tous les animaux, des écureuils terrestres aux bisons, ont joué un rôle dans l’écosystème de la prairie. Les plantes de la prairie sont capables de survivre à la pression causée par le broutage de vastes troupeaux de bisons et sont adaptées au feu. Le feu décompose la végétation morte, ce qui restitue les substances nutritives au sol, donne au soleil la chance de réchauffer la terre et permet la germination des espèces végétales indigènes. Le vaste système radiculaire des plantes indigènes des prairies emmagasine l’énergie qui leur permet de reprendre quelques jours après un feu ou le passage d’un troupeau, alors que la pousse des mauvaises herbes est ralentie par ces événements.
Le brûlage dirigé est un des outils de gestion des terres herbeuses les plus efficaces et les plus naturels qu’utilise le Musée-nature de la Prairie. Fait avec prudence et bon sens, le brûlage dirigé est un moyen sûr et écologique d’aider la prairie haute à survivre.
La tonte, comme le feu, est un autre moyen de gérer la prairie. Elle simule le piétinement et le broutage de centaines de bisons. Le Musée-nature de la Prairie a passé un contrat avec un agriculteur qui est propriétaire d’un attelage de clydesdales, avec lequel il tire une carriole (datant d’environ 1910) sur des parties désignées de la prairie.