Description du paysage avant l’arrivée des premiers Européens
Carte des prairies d’herbes hautes d’Amérique du Nord – Vers 1800
Avant que les Européens ne parviennent au cœur de l’Amérique du Nord, il s’y trouvait une vaste étendue où abondait la vie sauvage. Il s’agissait de l’un des écosystèmes les plus diversifiés et les plus productifs du monde. Cette prairie était surtout composée d’herbes hautes. Celle-ci allait du sud du Manitoba à la frontière du Texas, et s’étalait donc à l’origine sur une distance de 1,5 million d’acres (0,61 millions d’hectares). Au Canada, la prairie d’herbes hautes occupait surtout 2 316 milles carrés (6 000 km2) dans la vallée de la rivière Rouge. On ne retrouvait ailleurs qu’une zone de 463 milles carrés (1 200 km2) au sud de l’Ontario. L’écosystème de la prairie d’herbes hautes était dominé par des herbes dont un bon nombre atteignaient plus de 3 pieds (1 m) de hauteur, et de millions de gros mammifères herbivores qui avaient migré dans la prairie.
Le paysage de la prairie était le résultat d’une suite d’incendies et d’inondations, et du broutage des animaux herbivores. Tous ces facteurs étaient essentiels au maintien de la diversité de la région, et afin d’empêcher les arbres et les arbustes d’empiéter sur les autres espèces et de devenir l’espèce dominante. Comme tous les écosystèmes, la prairie subit des changements naturels selon que les espèces animales et végétales qu’elle abrite se multiplient ou disparaissent, que la structure du sol se modifie et que le paysage subit l’effet du vieillissement climatique et des retombées atmosphériques.
Les premières nations, qui habitaient la prairie depuis des milliers d’années à l’arrivée des Européens, entretenaient une relation complexe avec la végétation et les animaux dont ils dépendaient pour leur survie. Des preuves archéologiques révèlent que les premiers habitants des prairies ont eu une influence sur le paysage en allumant des feux, en se déplaçant au gré des saisons et par leurs habitudes de chasse.
Après l’arrivée des Européens, plusieurs événements ont laissé leur marque sur le paysage, dont le déplacement des tribus autochtones des régions forestières de l’est qui sont venus occuper le territoire et en tirer profit d’une façon différente, et l’influence des Européens.
Sources
- PETTIPAS, Leo et LEIGH, Syms E. Glimpses into the Precontact Archaeology of Southern Manitoba. Produit par Manitoba Department of Culture, Heritage and Historic Resources Branch et Manitoba Museum Archaeology Department.: Winnipeg, 1990: 74 et 79.