Commerce des fourrures et influence des Européens : 1737 à 1820
Carte de la prairie d’herbes hautes du Manitoba - vers 1800
Au milieu du dix-huitième siècle, un bon nombre d’Européens étaient entrés en contact avec les tribus autochtones de la prairie d’herbes hautes du Manitoba. D’après Syms et Pettipas, les Autochtones de la région ont commencé à faire du commerce avec ces premiers Européens en fournissant aux compagnies des fourrures, des routes de commerce et du pemmican en échange de fusils, de pièges, de chevaux, de verroteries et de céramiques. Dans les années 1780 de nouveaux groupes comme la tribu Pequis ont commencé à cultiver de petits lopins de terre, poussés dans cette voie par les missionnaires. (Pettipas et Syms, 1990: 79).
Photo de “Company Man” avec des autochtones de la region
Le commerce des fourrures a donné naissance à une nouvelle nation : la nation métisse. Les « Métis » étaient issus de mariages entre des Autochtones et des colons ou des commerçants des fourrures, anglophones ou francophones, en provenance de l’Est. Les Métis s’installaient en grand nombre le long des rives des rivières ou travaillaient à plein temps dans le commerce des fourrures. En 1812, les premiers fermiers écossais, qui survivaient à grande peine dans leur pays d’origine, arrivent dans la région d’Assiniboia, qui occupait une superficie de 116 000 milles carrés (300 416 km2) et avait été achetée par lord Selkirk pour la Compagnie de la baie d’Hudson. Les quartiers généraux de la colonie se trouvaient au fort Douglas, à la jonction des rivières Rouge et Assiniboine (la fourche). Lord Selkirk espérait ainsi alléger les souffrances des colons écossais menacés de famine et disposer de fermes qui fourniraient des provisions à la Compagnie. La colonisation a eu pour conséquence d’augmenter la population et la force métisse et de créer une hostilité croissante entre les populations.
Carte de la rivière Rouge communiqué au compte Selkirk en 1817